Gazay habillé pour plusieurs hivers
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- Publication : jeudi 6 décembre 2018 23:16
Les élections professionnelles de la fonction publique ont eu lieu ce jeudi 6 décembre dans toute la France, et en mairie d'Aubagne. Les résultats, ici, sont sans équivoque, c'est un triomphe pour la CGT. Nous y rajoutons que c'est, aussi, un véritable camouflet pour Gazay qui en créant un syndicat "maison", en l'occurrence la CFTC, a lui-même décidé d'en faire un test sur sa politique.
Que nous indiquent les résultats ? D'abord que la participation est très élevée (72,62%). C'est 9% de plus qu'au 1er tour des municipales 2014 à Aubagne. C'est quasiment la participation au 2ème tour de la présidentielle dans notre ville.
Les "journalistes autorisés" qui ne cessent de faire observer l'absence de représentativité des syndicats vont devoir réviser leur jugement. Cela démontre aussi que quand il y a un enjeu, les gens votent.
Si on prend comme référence, les élections au Comité Technique (c'est la seule instance où les cadres et les agents votent, c'est aussi une instance où les trois syndicats en lice étaient présents), cela donne : 488 voix pour la CGT (62,17%); 159 voix pour la CFTC (20,25%); 138 voix pour la FSU (17,58%).
62,17 % et 6 sièges sur 8 à la CGT
C'est d'abord un immense succès pour la CGT. C'est la reconnaissance par le personnel communal de l'intégrité et de l'honnêteté de ses cadres et de ses militants, c'est un coup de chapeau au travail de ses représentants dans les instances paritaires depuis 4 ans, c'est un formidable encouragement à poursuivre dans la volonté de défendre pied à pied le service public et ses agents, sans jamais rien lâcher.
C'est sans doute aussi la reconnaissance du rôle essentiel joué par la CGT dans les combats contre la privatisation de la restauration municipale, contre la fermeture de la MJC, pour les libertés syndicales mais aussi pour la défense de tout le personnel en général et de chacun en particulier.
On peut y rajouter que c'est aussi une réponse à la manœuvre du maire et de "sa" haute administration qui ont monté de toute pièce un syndicat à leur service, la CFTC. Pauvre organisation syndicale qui est rentrée dans ce jeu, à coup de pressions, d'intimidations, de menaces, de promesses.
Le personnel n'a pas été dupe. Il a condamné sans ambiguïté cette supercherie et ces méthodes d'un autre âge.
Le personnel a condamné sans ambiguïté la création d'un syndicat maison
On peut observer que cette condamnation s'est exprimée partout. Le résultat de la CAP pour les cadres A (le haut de la hiérarchie) est encore plus significatif. Il n'y avait plus qu'une liste, celle de la CFTC, puisque les pressions avaient conduit une candidate CGT à se retirer au dernier moment, conduisant à l'annulation de la liste. Sur 73 inscrits, 13 décident de ne pas se déplacer et 36 votent nul. La CFTC, avec 26 voix, recueille en définitive moins du tiers des suffrages !
Mais Gazay et "sa" hiérarchie ayant décidé de soutenir et d'organiser le vote CFTC, c'était aussi un test probant sur sa popularité.
Si on considère, ce que l'on peut très raisonnablement faire, que la CGT et la FSU s'opposent à sa politique et à ses méthodes, 80% du personnel a dit stop à Gazay et aux siens.
C'est "une veste" qui en appelle d'autres. Sans trop tenter d'amalgame douteux, on peut penser qu'il y a là un sévère avertissement pour les prochaines élections municipales.
Le personnel communal vient d'ouvrir la voie à une formidable envie de changement. Si les forces capables de porter une véritable alternative savent le mesurer, tout pourrait devenir possible.
Antoine Monticellu
Retrouvez les résultats détaillés sur le site droits-devant.com